Après une résidence sur notre territoire rendue possible grâce au Grand Port Maritime de Dunkerque, l’artiste expose son travail au Musée portuaire, au sein de La P’tite Galerie et dans le parcours permanent. Dans cette exposition, Christoff Debusschere pose son regard sur le port de Dunkerque, pour un rendu autant expressif que lumineux.
Après une résidence sur notre territoire rendue possible grâce au Grand Port Maritime de Dunkerque, l’artiste expose son travail au Musée portuaire, au sein de La P’tite Galerie et dans le parcours permanent.
Dans cette exposition, Christoff Debusschere pose son regard sur le port de Dunkerque, pour un rendu autant expressif que lumineux.
Ces instants passés au milieu des conteneurs, deviennent des instantanés. Cet univers d’ordinaire continuellement animé, peut enfin se figer sur ses toiles. En résulte ces témoignages silencieux, particulièrement éloquents.
Texte de Christoff Debusschere sur sa résidence à Dunkerque, 2016/2017 :
"C'est de l'idée de M. Stéphane Raison, Directeur du port de Dunkerque, que naquit ce formidable projet que d’être, pour un temps, peintre en résidence. Très enthousiaste dès qu’il m’en fit part, je me précipite dès juin 2016 sur les lieux. Je m'imprègne alors de ce qui deviendra pour une année, ma principale source d’inspiration.
Avec M. Dominique Lammin, chargé d'affaires du Grand Port et passionné par l’endroit, pour guide, que je fis une longue et émerveillante visite. Cette excitante visite me plonge alors instantanément dans un état de frustration ; celle de ne pouvoir commencer immédiatement mon travail.
Ces cargos géants, ces grues à perte de vue, ces belles fumées montantes des usines d'ArcelorMittal que j’aime passionnément depuis bien longtemps, pour les avoir découvertes à Zeebrugge, mon pays d’origine et qui, il y a déjà bien longtemps m’ont inspiré plusieurs toiles entre abstraction et figuration.
Après tout, toute peinture est abstraite. Et me revient alors cette célèbre phrase de Maurice Denis : "Avant d’être un cheval de bataille, ou une quelconque anecdote, la peinture est avant tout une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblé ».
Dès le premier jour, avec mon chevalet sur les lieux, un problème se pose à moi … tout est à peindre … tout reflète ce que j’aime. Que faire ? Par quoi commencer ? C’est si beau ! Les odeurs, le bruit et ces couleurs !!! Ce ciel qui, tout au long de la journée de travail, rend les sujets plus beaux encore !
Ce furent les fumées d’ArcelorMittal qui guidèrent mes premiers pas. Mais où me poser ? C’est beau de partout. Puis les bateaux en carénage chez Damen. A peine ai-je le temps d’installer mon matériel que des ouvriers m’apportent un masque pour m’épargner la poussière provoquée par le ponçage de la coque d’un bateau belge, puis deux pinceaux industriels, sorte de présents en guise de bienvenue.
Devenant plus intrépide, je décide, un jour, et avec l’approbation de M. Bob Derks, Directeur de Damen, d’entrer sur le site. Et là ! Stupéfaction ! J’y retrouve la lumière de mes chers hangars d’avions de l’aérodrome d’Etampes où j’ai travaillé sur de grandes toiles pendant presque 20 ans. Les couleurs en demi-teinte, et des contre-jours, comme je les aime. Ceux qui m’ont donné envie de peindre, ceux que j’ai vu chez Rembrandt dès mon plus jeune âge, dans les musées, accompagné de ma peintre de mère, Nicole Lacombe.
A Dunkerque, mes journées de travail sont longues, de la lumière du matin, légère, à celle du soir, douce, je ne veux pas en perdre un photon. Puis, le jour déclinant, je dessine sur le port, parfois en ville, comme d’autres, écriraient leur journal. Je partage lors d’un instant la sensation d’Albert Brenet, lorsque l’on disait de lui qu’il était peintre reporter.
Notre époque permet de montrer du beau, là où ceux qui ne sont pas artistes n’y voient que des lieux où se trouvent des bateaux ou des grues, c’est la lumière qui s’y dépose qui est belle ! Le sujet est finalement accessoire paraît-il ! Mais moi, désolé mais cette époque de démesure que j’ai découverte grâce également à M. Thomas Vernier, Directeur Général du Terminal des Flandres, elle me fascine, et me fait dire que le génie humain à notre époque, se situe plus dans le domaine de l’industrie que dans le domaine de l’art.
Lors de mon dernier séjour, Monsieur Frédéric Barra, Président de BARRA SNM, m’a conduit vers les ferries Transmanche. J’ai pu peindre la sortie de ces énormes poids lourds qui font la navette entre l’Angleterre et la France et d’y saisir les couleurs de ces remorques recrachées par ces monstres de bateaux «gueules» grandes ouvertes, balai ponctué par quelques «belles anglaises rutilantes», voitures que j’affectionne particulièrement. Egalement un peloton de cyclistes se réunissait au bas du bateau pour arpenter, ensemble, le sol du Pas-de-Calais.
Loin de vouloir être original à tout prix, je désire simplement partager l’émotion, celle que me procure la beauté de ces lieux. J’aime l’idée d’être un « peintre témoin de son temps », et de mettre ainsi de mon époque mon métier de peintre appris, comme au 17ème siècle, auprès de mon maître, Philippe Lejeune."
Quelques semaines avant l'ouverture de l'exposition, Christoff Debusschere est venu au musée pour peindre une toile à même le mur ! Les visiteurs ont ainsi pu admirer sa technique en direct. Au Musée portuaire nous avons pensé à ceux qui ne pouvaient être présent en réalisant cette vidéo en timelapse dans laquelle vous découvrirez comment l'artiste s'y est pris pour peindre cette toile aux dimensions généreuses (3m16 x 2m66)
Pendant l'exposition plusieurs rencontres avec Christoff Debusschere sont proposées au public :
Le 8 novembre à 16h
Tout le monde a son carnet de dessin et son crayon de papier ? Alors, c'est parti !
Christoff Debusschere accompagne les enfants dans un atelier consacré à la création artistique ! Son expertise et son expérience guideront la créativité des jeunes artistes !
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Peintre officiel de la Marine depuis 1997, Christoff Debusschere vous donne rendez-vous au Musée portuaire pour découvrir ses oeuvres en sa compagnie et évoquer sa démarche artistique le temps d'une visite guidée.
Il profitera de ce moment pour échanger sur d'autres oeuvres du musée qui lui tiennent à coeur.
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